Un artiste né dans la couleur
Né le 18 avril 1874 à Saint-Josse-ten-Noode, Firmin Baes a grandi dans un bain artistique grâce à son père, le décorateur et professeur Henri Baes. Élève appliqué, il se forme au dessin et à la rigueur académique avant de s’ouvrir aux cercles d’artistes bruxellois.
Pour situer son héritage, jettez un œil à d’autres peintres belges déjà présentés ici, comme Gustave Van de Woestijne ou Florent Willems.

L’écharpe jaune
1900 : reconnaissance et virage technique
Le tournant des années 1900 marque à la fois sa reconnaissance et un choix esthétique fort : Baes se consacre presque exclusivement au pastel, qu’il porte à un niveau de finition quasi pictural. Sa particularité ? Travailler le pastel sur toile plutôt que sur papier, avec des formats souvent généreux et une lumière veloutée qui capte l’œil.
Une véritable révolution technique qui inspire encore les artistes d’aujourd’hui.
Envie d’exemples de rendus au pastel sur le site ? Regardez les portraits au fusain et pastel par Zulf, ou encore la façon dont la matière et les nuances glacées sont traitées chez Zaria Forman.

Une Bretonne de Pont-l’Abbé
Un planning (très) cadré et des sujets variés
Dans l’atelier, la légende veut qu’il alternait « matins de portraits et de nus », puis « après-midi de natures mortes, intérieurs et paysages ». Cette discipline se retrouve dans l’ampleur de sa production et la cohérence de sa palette.
On estime que Firmin Baes a produit plus de 1 300 œuvres :
• 212 portraits,
• 264 natures mortes,
• 152 nus,
• 227 paysages.

Un homme d’Arden
Le style Baes en deux mots : velours & précision
Ce qui signe un Baes, c’est ce grain velouté typique du pastel poussé à l’extrême : reflets maîtrisés, carnations subtiles, nature morte très “optique”. Il joue des transparences et des empâtements (oui, au pastel !) pour approcher la richesse d’une huile… sans l’huile.
De Bruxelles à Bruges en passant par Anvers, musées et collections gardent ses pastels aux reflets soyeux. Baes a aussi laissé des écrits (Histoires de peintres racontées et illustrées), qui confirment son œil de praticien… et son goût pour l’anecdote.

Garçon avec du pain
Vie privée et autres talents
En 1902, il épouse Marie Nélis, amie de ses sœurs Irma et Alice. Ensemble, ils ont eu trois filles. Baes ne se contentait pas de peindre : il s’illustrait aussi comme acteur amateur et écrivain. En 1941, il publie Histoires de peintres racontées et illustrées par Firmin Baes, un recueil d’anecdotes illustrées qui témoigne de sa passion contagieuse pour l’art.
En 1923, la Belgique le distingue en le nommant Officier de l’Ordre de la Couronne.

Carminella
Quelques toiles de Firmin Baes
Aujourd’hui, les œuvres de Firmin Baes sont conservées dans plusieurs musées belges (Bruxelles, Anvers, Bruges…). Et sur le marché de l’art, ses pastels continuent de séduire : en 2020, sa toile Winter s’est vendue pour près de 50 000 USD.
Voici quelques autres créations de l’artiste:

Fermier

Agricultrice en Flandre

Femme flamande

Glaneuse

Dame avec un pékinois

Petite Fille du Condroz

Repos paisible

Femme élégante et pensive

Jeune fille pensive

Portrait d’une femme

Portrait de Madame Timmers-Verhoeven

Toits rouges

Bergère

La femme du fermier endormie

Femme espagnole

Sphinx

Terrasse ensoleillée

Fais de beaux rêves

Prière de table

La récolte des pommes

La femme arménienne

Le rêve de la dentellière

Le déguisement

La fermière

La lettre

La petite tricoteuse

La servante

Les Roses

La couturière au berceau

La vieille fille

La vieille fille

Le vagabond

La jeune fille et le chou

Le jeune faucheur

Tranquillité

Serveuse avec une cruche

Femme à sa fenêtre

Femme à la terrine

Femme au voile blanc

Jeune fille à la gerbe de blé

Jeune femme au miroir

Jeune femme regardant les étoiles

Jeune femme avec une coiffure Art déco
Sources pour aller plus loin
• Wikipedia
• Eclectic Light
• Mutualart